Kadykchan ۞ Les Covens

Au sein de la ville de Kadykchan résident trois grands Covens ceux-ci étant eux-mêmes subdivisés en trois. Chaque type de sorcellerie possède un sorcier à sa tête, et l’ensemble de ces sorciers forme le conseil des Suprêmes. La méthode de sélection des Suprêmes diffère d’un type de magie à un autre, et tous n’accueillent pas à leur tête autant de sorciers que de sorcières pour des raisons purement traditionnelles. En effet, si les sorciers ont longtemps été sous-estimés par l’entièreté de la communauté, il est aujourd’hui avéré que le sexe n’a guerre d’importance en matière de magie et qu’il ne s’agit là que de préjugés qui, pourtant, peuvent encore avoir la vie dure. De cette façon, sur les neuf branches de sorcellerie, il en existe quatre qui n’incluent pas les mâles dans leurs méthodes de sélection des suprêmes : les trois types d'élémentaires et le vaudou.
En matière de sélection les Coven ainsi que leurs différentes sorcelleries ne s’entendent pas non plus sur les méthodes à appliquer. Si les Coven ont longtemps préféré remettre les rênes du pouvoir de leur clan entre les mains des sorcières les plus âgées, aujourd’hui cette méthode est en voie de disparition. La méthode de sélection se fait davantage, désormais, par la voie d’élections, d’épreuves, ou tout simplement au regard de la puissance du sorcier choisi. Seuls les Hyperboréens échappent à ces différents systèmes de nominations.



Les Hyperboréens sont les seuls sorciers n’ayant pas à faire face aux enjeux du choix d’une suprême. Ceux-ci n’ont qu’un seul leader dont la place reste vacante jusqu’à ce que, par le biais de ses réincarnations, il vienne l’occuper de nouveau. Cet Hyperboréen n’a d’ailleurs pas pour titre celui de « Suprême » mais se nomme « l’Originel ». Il est reconnu d’entre tous par la forme de l’unique marque située à l’intérieur de sa bouche et qui prend la forme d’une étoile à six branches. On ne sait pas le nombre de réincarnations que celui-ci aura cumulé tout au long de ses existences, mais ses incomparables connaissances en font le Prométhéen, et le sorcier, le plus savant de tous. L’Originel, à l’heure actuelle, n’est pas en mesure de tenir sa place, celle-ci étant encore jugée trop jeune par ses pairs.

La couleur de l’aura est une chose déterminante dans la magie élémentaire, et celle-ci permet aux élémentaires de s’identifier au sein de la communauté sorcière. La couleur de l’aura, outre l’appartenance, permet aussi aux élémentaires de savoir quelles sont les magies maîtrisées par leurs pairs, et ainsi de déterminer leur niveau de maîtrise de celles-ci. La maîtrise complète des trois types de magies laisse apparaître une aura immaculée, néanmoins ce type de maîtrise ne s’est vu qu’une seule fois. Si la maîtrise des trois magies ne s’est pas revue, en revanche certaines sorcières sont capables de se servir des trois magies, et ce sont ces sorcières qui sont appelées à passer les épreuves menant au choix d’une suprême élémentaire. L’aura de ces sorcières, sans être blanche, a une teinte assez proche du blanc. Ces épreuves sont au nombre de trois, elles sont choisies par le conseil, et chaque épreuve se rapporte à un type de magie. La sorcière ayant le mieux réussit chacun des épreuves reçoit le titre de suprême. Il est, néanmoins, déjà arrivé qu’aucune sorcière ne soit choisie à la fin des épreuves tant leurs capacités n’étaient pas assez élaborées, ni significatives au regard de l’importance du titre décerné.

Les Totémistes, à l’instar des Elémentaires, usent aussi d’un système mettant en compétition des sorciers. A la différence des Elémentaires, les Totémistes ne font pas de distinction entre les genres bien que, ces derniers temps, un vent de machisme souffle dans leurs rangs. La sélection du représentant des Totémistes met en avant la force physique et la stratégie bien plus que de quelconques talents en sorcellerie. Il ne s’agit, ni plus ni moins, que d’affrontements entre le sorcier en place et celui qui veut le détrôner. Tant que le sorcier à la tête des totémistes n’est pas vaincu celui-ci garde sa place. Il est, de cette façon, assez rare de voir un suprême totémiste mourir de vieillesse, celui-ci étant souvent défait et tué par un rival plus jeune qui convoitait sa place.

De la même façon, les Animistes élisent leur suprême parmi les sorciers qui forment leur clan sans qu’il soit question d’une quelconque force ou puissance. Néanmoins, l’élévation d’un tricoteur à la place de suprême est prohibée ; cette close n’est pas tant le fait des Animistes que des autres clans de sorciers, ceux-ci trouvant le pouvoir des Animistes déjà trop embarrassant et dangereux pour leurs propres libertés. Si les élections semblent être un principe parfaitement démocratique, les élections passées ont démontré que celles-ci se trouvaient souvent meurtrières et ourlées de bien des complots. S’il s’avère difficile  de mentir à un Animiste, il semblerait bien que ceux-ci soient, en revanche, devenus depuis bien longtemps des experts dans l’art de la tromperie.

Si les  représentants Animistes sont choisis par leurs pairs, ceux qui découlent des rangs du Mediumnisme sont en revanchent choisi par les esprits. A chaque fois que le sorcier à la tête des suprêmes meurt, son successeur tombe en transe médiumnique. Celle-ci dure généralement trois longues journées, la plus longue aura duré sept jours, la plus courte à peine plus d’une journée. Cette transe permet la passation des commandements entre l’ancien et le nouveau, le lien entre le passé et le futur. Il n’y a jamais eu qu’un seul sorcier mâle à la tête des mediumistes et celui-ci se trouvait être Raspoutine. On nomme généralement la suprême des mediumnistes La Pythie.

La hiérarchisation de la sorcellerie Vaudou étant telle que seule une femme au sein de la famille Lalaurie peut obtenir le rang de suprême. Les Lalaurie sont une famille de sorciers issue de l’aristocratie Française qui a connu son apogée en Louisiane, et a été contrainte de fuir les terres Américaines pour la Russie après que leurs exactions aient été mises à jour. Ceux-ci sont, encore aujourd’hui, connus pour être particulièrement imbus d’eux-mêmes et surtout particulièrement intraitables. Il ne fait jamais bon d’avoir à faire avec un Lalaurie tant ceux-ci maîtrisent l’art de malédiction. S’ils ne sont pas les seuls sorciers vaudous, les Lalaurie sont néanmoins les mieux organisés, et ils ont depuis longtemps fait main basse sur bien des secrets et artefacts vaudous qui leur confèrent cette place au sein du Coven. La place de suprême se transmet à la descendance directe, exclusivement féminine, et la suprême ainsi que sa descendance se doivent de garder le nom de Lalaurie.

Les chamans, encrés dans les traditions, sont les seuls à avoir garder le droit d’aînesse, et n’ont jamais interdit la place de suprême à un homme. Le chaman le plus âgé est considéré comme le plus sage d’entre tous les siens et, de ce fait, il embrasse la fonction de guide pour les plus jeunes que lui quelque soit leur Coven. De part cette méthode de sélection, les chamans sont toujours d’un âge avancé et sont toujours accompagnés par deux autres chamans devant les servir et les protéger dans leurs fonctions.